John REQUÉNA

Ton dernier message sur mon téléphone date de septembre 2021... tu as ensuite coupé tout contact, quelques jour avant ton départ là-haut. Je te savais de ceux qui ne comprennent pas le monde dans lequel ils vivent, je te savais ailleurs et ici à la fois. 
Nous nous sommes connus en 1998, mon plus bel été d'adolescente. Nous nous sommes suivis, depuis, un fils entre nous que nous avons jamais véritablement coupé. J'ai suivi ta vie, tu as suivi la mienne. 

Je t'ai un jour envoyé une icône, celle de la Vierge Marie, comme une précieuse lumière toujours là, même au plus noir des abysses. Tu me disais l'avoir rangé dans un tiroir...mais toujours l'avoir. C'était toi. C'était nous. Se parler et se fâcher mais avec une infinie ... une infinie tout. Deux caractères bien trempés. On rangeait dans le tiroir, mais on pouvait l'ouvrir un jour, et parfois tu le rouvrais, et tu m'appelais.

Je ne sais pas la raison de ton départ que j'ai appris bien tardivement. 49 ans, c'est si jeune.

J'espère, mais au fond je sais, que le départ n'est pas une finalité. Alors tu n'es plus là, et très sincèrement je ne réalise pas... alors tu es là quand même.
Je pense, aux centaines d'heures passées à se parler, aux milliers de messages écrits via nos écrans interposés, et je pense savoir qui tu étais. Je n ele pense pas. je le sais.

Tu me disais souvent que je n'étais qu'une gamine gâtée, pour m'embêter. J'aurais aimé, moi, que la vie te gâte un peu plus et qu'elle te garde parmi nous. J'écris un putain de message pour te rendre hommage parce que je n'ai nulle par ailleurs où le faire et message qui ne sera sans doute jamais lu par quiconque. J'espère au moins que ca te fait rire et que tu te dis ... que je suis encore et toujours en train de râler ! :-)

La première fois que je t'ai vu, tu étais assis à ta batterie, alors joue encore et encore. Fous un bordel du diable, je suis certaine que là-haut aussi ils sont besoin de rock dans leur seconde vie.

Aurevoir John... aurevoir.

Héloïse